Il est important de donner des messages clairs à la personne, par exemple, que la violence n’est jamais acceptable, ni justifiable, ni tolérable, que c’est un acte criminel. La violence n’est pas une perte de contrôle de soi, mais un moyen de contrôle, c’est un comportement mésadapté et dangereux.
Dites-lui qu’il y a des gens qui sont prêts à l’aider en cas de besoin, donnez-lui une liste des ressources communautaires de sa ville ou le numéro de SOS violence conjugale : 1-800-363-9010 ou de La Maison Séjour au 819-835-9272. Discutez avec elle des mesures qu’elle peut prendre pour assurer sa sécurité et celle de ses enfants. Laissez-la prendre ses propres décisions.
Il n’est pas facile de repérer la violence vécue par un proche, car la personne va développer des mécanismes d’adaptation à la violence. La peur et la honte sont intériorisées, il n’y a plus de réaction apparente.
Vous pouvez l’aider à repérer la violence, car souvent la victime a du mal à reconnaître que ce qu’elle subit est malveillant ou humiliant. On peut lui demander : « Est-ce que ça te paraît normal qu’il utilise ce ton avec toi ? », « Si tu parlais de cette manière à ton conjoint, comment il réagirait ? ».
Comme il n’est pas facile pour la personne d’avouer qu’elle est une victime de violence conjugale, il faut veiller à ne pas renforcer le sentiment de culpabilité, de honte et d’isolement en « sur-victimisant » la personne. Il faut comprendre son état d’impuissance dans lequel elle se trouve.
Ne lui proposez pas d’aller en parler à son conjoint pour essayer de remédier à la situation.
Les excuses et les promesses ne mettront pas fin à la violence.
Respectez le caractère confidentiel de ses propos. Vous pouvez prendre en note la date et les faits rapportés (violences physiques, traces, menaces…) par la victime et signer, ça pourrait servir comme témoignage s’il y a une plainte déposée par la suite.