Le cycle de la violence

Le cycle de la violence conjugale a un effet dévastateur sur les victimes puisqu’il se reproduit encore et encore. À chaque fois que le cycle recommence, les victimes perdent un peu plus leurs moyens, ce qui permet à l’agresseur de garder le contrôle sur elles.

Une phase de tension

Phase d’irritabilité de l’agresseur liée à des soucis de la vie quotidienne. Pendant cette phase, la violence n’est pas exprimée directement, mais elle transparaît par des regards, des attitudes ou le timbre de la voix. Durant cette période, la victime s’efforce d’être calme, gentille, elle s’oublie et cherche à répondre aux besoins et désirs de l’autre. Pendant cette phase de montée de la violence, l’agresseur tend à la rendre responsable des frustrations de sa vie. Beaucoup de victimes se sentent responsables de l’état émotionnel de l’agresseur.

Une phase d’agression

La crise se déclenche quand la victime cherche à s’affirmer ou avoir du pouvoir sur une décision qui la concerne. L’agresseur utilise progressivement toutes sortes de violence pour décourager et imposer sa volonté ultime. L’agression amène rarement chez-elle (la victime) de la colère, mais plutôt de la tristesse et un sentiment d’impuissance. Toute réaction de colère ne fait qu’aggraver la violence du partenaire, la victime n’a souvent pas d’autre solution que la soumission.

Une phase d’excuses

Phase où l’agresseur cherche à minimiser son comportement violent en cherchant une explication qui pourrait le déculpabiliser ou cherche à rendre sa victime responsable de son comportement.  Il justifie son comportement par des motifs comme la colère, l’alcool, la surcharge de travail…  Cette phase a pour but de culpabiliser la femme et de l’amener à oublier sa colère.  La victime se dit qu’en étant plus attentive et accommodante elle évitera l’agressivité et l’irritabilité de son conjoint(e).  L’agresseur demande pardon, jure que cela ne se produira plus, qu’il ira chercher de l’aide (thérapie de groupe, psychologue), fait du chantage : « Sans toi, je ne suis pas capable.  Si tu me quittes, je veux mourir ». L’agresseur est normalement sincère, mais cela ne veut pas dire qu’il ne recommencera pas. 

Une phase de réconciliation : La lune de miel

L’agresseur adopte une attitude agréable, il est attentif, prévenant, il aide aux tâches ménagères, se montre amoureux… Pendant cette phase, la victime a l’impression de retrouver l’homme charmant du début.  Elle pense qu’avec son amour il va changer, mais cela ne fait qu’entretenir l’espoir et ne fait qu’augmenter son seuil de tolérance à la violence et à l’agression.