Qui est La Maison Séjour?

Nous sommes un organisme communautaire dont la raison d’être est de maintenir un centre d’hébergement pour femmes, mères et enfants victimes de violence et/ou vivant de multiples problématiques sociales, référés par des professionnels. L’accueil de ces personnes se veut une réponse à des besoins d’ordres relationnel, physique et émotionnel.

Notre mission

La Maison Séjour offre dans un lieu calme, discret et loin des grands centres, un cadre encourageant les saines habitudes de vie. Notre approche s’adapte aux besoins des femmes. Pour y parvenir, des moyens tels que des réunions de développement de soi ainsi que des ateliers leur permettant de mettre en valeur leurs talents et leur créativité font partie du quotidien. L’équipe s’engage à offrir des services professionnels de qualité dans un environnement propice à l’ouverture. Nos services sont sans frais.

La Maison Séjour donne la possibilité aux femmes d’amorcer une démarche progressive vers l’autonomie afin de reprendre du contrôle sur leur vie. 

Clientèle

• Femmes violentées avec ou sans enfants
• Femmes en difficulté vivant de multiples problématiques sociales
• Mères et enfants ayant besoin de soutien dans l’exercice du rôle parental

Nos valeurs

Le respect

Le respect est la base de l’estime de soi. Toutes les femmes ont droit au respect tant dans leurs relations interpersonnelles que dans leurs fréquentations amoureuses. C’est se considérer et considérer l’autre avec toutes nos différences

L’autonomie

 Devenir autonome, c’est acquérir peu à peu une forme de contrôle sur soi-même et sur sa vie. C’est un élément essentiel de la confiance en soi. Chaque femme doit jouir des libertés collectives et individuelles qui garantissent sa dignité et sa sécurité.

L’égalité

 Toutes les femmes sont des citoyennes à part entière. Les femmes ont droit sans discrimination à l’égalité des sexes, l’égalité sociale, économique, politique, juridique et culturelle ainsi qu’au respect de leurs droits.

La solidarité

Toutes les femmes sont solidaires dans la volonté de construire une société plus juste et inclusive, de trouver des solutions collectives à la cohabitation harmonieuse, à la participation et au partage du bien commun. Elles sont unies, ouvertes et respectueuses face aux débats, luttes et dénonciations visant l’élimination de toute forme de violence, tant à leur égard qu’à celui de leurs enfants.

La justice sociale

Toutes les femmes sont des citoyennes à part entière qui doivent jouir de droits humains protégés par un système judiciaire accessible, égalitaire, efficace et indépendant. La justice sociale est basée sur une redistribution équitable des richesses qui élimine la pauvreté, assure la satisfaction des besoins essentiels à la vie et vise l’amélioration du bien-être de toutes.

Notre histoire

L’histoire de Séjour La Bonne Œuvre / La Maison Séjour débute avec l’abbé Joseph-Florian Quirion. Dynamique et impliqué dans sa communauté, il est l’instigateur de plusieurs projets. En 1966, il achète un large terrain afin d’ouvrir une maison de retraite. Cette même année, il entreprend l’aménagement du site et en 1967, il débute la construction d’une modeste maison. Il y bâtira deux maisons avant de mourir, en 1971, à l’âge de 56 ans.

L’abbé Quirion tenait vivement à ce que ce site serve d’apostolat social, missionnaire ou d’action catholique. Il lègue donc son Ermitage Saint-Martin à une communauté, religieuse ou laïque, qui utiliserait les terrains et ses installations pour une œuvre humanitaire. Pendant 4 ans, de 1971 à 1975, le Père Gervais Giguère, responsable de l’Ermitage Saint-Martin, loue les lieux à divers organismes. En 1975, il offre l’endroit à la communauté des Missionnaires de Marianhill qui veut y réaliser un projet de pastorale et en 1978, l’Ermitage est définitivement légué à la congrégation des Missionnaires de Marianhill.

En 1986, les missionnaires de Marianhill se retirent et le Père Gervais Giguère se retrouve, une fois de plus, responsable de trouver une communauté qui servirait les dernières volontés de l’abbé Quirion. Il offre alors l’Ermitage aux Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus.

Dès 1975, les Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus (F.C.S.C.J.) ont été sensibilisées à la problématique des difficultés rencontrées par les femmes. En effet, à l’époque elles avaient acheté la maison qui a servi à héberger l’Escale de l’Estrie à Sherbrooke, une des toutes premières maisons d’hébergement pour femmes en difficulté.

Sœur Florence Maheu, qui a suivi une formation pour venir en aide aux femmes en difficulté et une session sur la problématique récente du divorce, considère que l’Ermitage Saint-Martin est l’endroit idéal pour y fonder un centre pour femmes en difficulté et leurs enfants. Le 5 mai 1987, Sœur Florence Maheu devient responsable de ce futur centre d’hébergement. Un comité est mis sur pied et Séjour La Bonne Œuvre devient donc, en 1987, un organisme communautaire à but non lucratif dont l’objectif est d’offrir et de maintenir un lieu d’hébergement pour les femmes violentées et en difficulté ainsi que leurs enfants. Les bénéficiaires des services de Séjour La Bonne Œuvre sont des femmes violentées, isolées, des mères en situation de crise familiale, souffrant de dépression, vivant une séparation, de la violence ou ayant un important besoin de support éducatif et moral. Chacune d’elles est accueillie et prise en charge par les religieuses et les bénévoles.

Le travail est exigeant pour les responsables et les bénévoles ! En juin 1989, Sœur Jacqueline Bélanger vient résider au Séjour La Bonne Œuvre. Elle connaît bien l’œuvre de Sœur Florence Maheu pour y avoir travaillé, à plusieurs reprises, dans le passé. Elle prend en charge certaines responsabilités. Consciente des besoins importants en intervention et afin d’être en mesure d’assister les femmes dans leurs démarches, elle se spécialise en relation d’aide et obtient en 1996 un diplôme de formation professionnelle en relation d’aide. Assistante très précieuse pour Sœur Florence Maheu, elle intervient directement auprès des résidentes, les accompagne, les supporte, les aide à cibler leurs difficultés et à identifier des pistes de solution.

Au début des années 1990, Séjour La Bonne Œuvre traverse une des périodes les plus difficiles de son histoire. La grande réforme des Services de Santé et des Services Sociaux l’atteint directement et menace son avenir. Les admissions cessent complètement entre août 1990 et février 1991. À partir de 1991, on détermine les conditions de base du fonctionnement de Séjour La Bonne Œuvre : le taux d’occupation minimal, la qualité des services et le financement.

Les problèmes de sous-financement sont au centre des préoccupations des maisons d’hébergement et Séjour La Bonne Œuvre décide de s’y attaquer sérieusement. En 1995, Séjour La Bonne Œuvre adhère au Regroupement des Organismes Communautaires de l’Estrie et devient membre de la Fédération des ressources d’hébergement pour femmes en difficulté et violentées du Québec (maintenant renommée Fédération des maisons d’hébergement pour femmes). En devenant membre de la Fédération, Séjour La Bonne Œuvre se définit une mission plus large et garde sa liberté d’action et d’intervention. La maison devient un lieu significatif pour les femmes, un endroit paisible et sécuritaire qui répond à un besoin de support.

En 1995, la congrégation des Missionnaires de Marianhill lègue les terrains et les immeubles de l’Ermitage Saint-Martin à la Congrégation des Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus qui devient propriétaire du domaine plutôt que locataire. En 1997, la congrégation des F.C.S.C.J. cède la gestion de l’organisme à la corporation du Séjour La Bonne Œuvre qui devient seule responsable de la gestion des maisons et des terrains.

En 1996, Séjour La Bonne Œuvre signe le Protocole du comité d’action contre la violence physique et sexuelle faite aux femmes. Cette démarche rend l’organisme engagé dans la lutte contre toutes les formes de violence faites aux femmes.

En septembre 2000, Sœur Florence Maheu cède la direction à Sœur Jacqueline Bélanger. La même année, Séjour La Bonne Œuvre décide de rénover et d’agrandir ses locaux. Cela se concrétise en 2001 grâce au Programme d’amélioration des maisons d’hébergement, aux subventions de la Société d’habitation du Québec et à un prêt substantiel des Sœurs de la Charité de Québec.

En 2013, Sœur Jacqueline Bélanger se retire de Séjour La Bonne Œuvre pour prendre un nouveau poste au sein de sa communauté. Une première directrice laïque en la personne de Madame Anne-Marie Rodrigue prend alors la relève.

En 2015, la congrégation des Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus lègue les terrains et les immeubles à la corporation Séjour La Bonne Œuvre.

En 2018, les locaux subissent une cure de jeunesse grâce à une subvention. En effet, les aires de vie commune des femmes et des enfants qui y sont hébergés sont reconfigurés pour leur donner plus d’espace, une salle pour les employées qui se transforme en salle de rencontre ou de réunions selon les besoins est créée alors que la cuisine et la salle à manger sont adaptées aux besoins de la ressource.

En 2019, la corporation Séjour La Bonne Œuvre fait peau neuve en changeant son logo et en modifiant son nom pour La Maison Séjour. Un projet de site WEB prend forme pour 2020.

Fondatrice et directrices générales

Sr Florence Maheu, fondatrice

1987 – 2013 

Directrice générale

1987 – 2000

Sr Jacqueline Bélanger

1989 – 2013

Directrice générale

2000 – 2013